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Un cordon invisible me relie à l'Armorique.
Mon enfance garde de nombreux souvenirs de Belle-île en mer, en particulier celui d'une odeur entremêlée d'embruns salés et de pains chauds s'échappant de Locmaria (Locaria dans "Les voyageurs des miroirs").
Ma grand-mère maternelle écumait en ma compagnie les plages du Finistère... et préparait à l'avance la table du petit-déjeuner, promesse de galettes rondes et dorées (Elle inspirera le personnage de Mamig).
Depuis septembre 2010, date à laquelle j'ai commencé à écrire les aventures des Jersey, j'ai croisé nombre de châtaigniers dans lesquels Andy aurait pu jouer, nombre de criques dans lesquelles Rose aurait pu se baigner.
Près de Roscoff, les artichauts ont donné leur nom au Prince Léon, les cuisines du château de Kerjean accueilli les femmes de Salemdys.
Les fantômes de Pont-Aven m'ont conduite près du bassin aux nymphéas de Monet (bassin d'expulsion dans le monde des âmes), les méduses échouées de Concarneau au radeau de Géricault (radeau de la méduse, T2).
Les aventures nocturnes vécues dans un labyrinthe de maïs ont insufflé à l'un de mes pauvres enfants des géants la force de fuir... "Dan natrisgaa? Vous les avez vus?"
Dans la baie d'Audierne, un fou rire dû aux vapeurs d'un Breitz cola a donné naissance à une scène délirante de "La bataille de Jawala", que vous ne lirez jamais car supprimée depuis.
Le jardin médicinal de l'abbaye de Landévennec m'a apporté les baies de genévrier comme la panacée à la pénurie prévisible de matière noire (T3).
Sans parler des crêpes et tartines de beurre salé qui ont accompagné la famille Jersey jusqu'à Korrigans, capitale du monde des fées...
Cette année, armée d'un crayon, d'un carnet, d'une cuillère et d'un pot de caramel breton, je m'attaque aux rondeurs de Katia Serk ...
Je vous souhaite de belles et délicieuses vacances!
